Le travail c’est la santé, mais bien le payer, c’est la conserver ! L’État Français est connu pour ses nombreuses lois et ses nombreuses taxes, ce qui ne manque pas d’en faire grogner certains. Le monde du travail n’échappe certainement pas à cette abondance de règles et de cadres, bien au contraire. Ce qui peut sembler être un labyrinthe administratif et financier a toutefois une raison d’exister que nous aborderons à vos côtés. Si vous lisez actuellement cet article, c’est probablement car vous recherchez quelques éclaircissements quant aux charges salariales et leur importance, que ce soit dans le bulletin de salaire d’un intermittent du spectacle ou la paie d’un employé du BTP. Sans pourtant être exhaustifs, on va éclairer votre lanterne ! C’est parti.
Pourquoi les charges salariales ?
Pour répondre à la question « pourquoi les charges salariales », il s’agit d’étudier brièvement le fonctionnement et l’orientation sociale de notre République. En effet, on entend souvent « nous payons trop d’impôts », « ces taxes me tuent », et « il me reste quoi à la fin du mois, tout va à l’État ! »
Nous n’allons pas ici rentrer dans un grand débat entre les modèles socialistes et libéraux. Dans le cas du système français, les prélèvements viennent nourrir les infrastructures qui fourniront des prestations essentielles aux citoyens et cruciales au fonctionnement du pays : aide au logement, sécurité sociale, éducation publique, bien évidemment, mais aussi remboursement de la dette et frais de fonctionnement de l’administration.
D’aucuns diront « je suis jamais malade, je ne vois pas pourquoi je paye », ou encore « moi je travaille et je finance ceux qui veulent rien faire ». Les impôts et les taxes constituent effectivement un pot commun, et on peut légitimement se demander si certains ne payent pas pour les autres. Mais la maladie et le chômage sont des choses qui peuvent frapper tout un chacun malgré lui. Le coût quotidien d’une chambre en hôpital et l’inflation des denrées alimentaires seront donc agréablement contrés par l’assistance publique pour qui aurait le malheur de tomber malade ou se retrouver sans salaire.
Les charges salariales font donc partie de cet ensemble de prélèvements qui viennent soutenir notre modèle d’état social. Pour ceux à qui cela déplairait, il existe toujours les Etats-Unis, là où chacun paye individuellement, ou presque, pour toutes les prestations de l’Etat. À vous de choisir.
Les charges salariales, pourcentage et contenu
Les charges salariales sont directement déduites du salaire brut de l’employé, et c’est l’employeur qui les verse aux différentes caisses alimentées par les charges salariales.
Les charges salariales s’élèvent à 22 % du salaire brut, ce qui correspond à 28 % du salaire net.
Elles se décomposent en trois principaux volets, à commencer par le financement de la sécurité sociale. L’URSSAF prélèvera cette partie, afin d’assurer indirectement au salarié une assurance maladie, une assurance vieillesse ainsi qu’une assurance veuvage.
Viennent ensuite les cotisations à l’assurance chômage, à nouveau prélevées par l’URSSAF. Comme la dénomination le laisse présager, cette charge salariale financera les indemnités Pôle Emploi en cas de rupture du contrat de travail (hors cas de démission).
Troisième volet général des charges salariales, l’argent du salarié viendra remplir une complémentaire retraite, qui complètera la retraite de base fournie à l’employé par sa caisse de retraite attitrée.
Comme dit plus haut, nous n’avons pas été parfaitement exhaustifs, mais nous espérons avoir assez défriché le terrain pour vous inciter à pousser vos investigations plus loin !