Comment se calcule la paie d’un intermittent ?
L’emploi d’intermittents pose de nombreuses problématiques totalement distinctes. A commencer par celles de la paie. Comment faire le calcul de la paie d’un intermittent ? On vous en touche deux mots par là.
Le travail avec les intermittents, qu’ils soient du spectacle ou du monde de l’entreprise, offre de nombreux avantages aux employeurs. Mais, il apporte également son lot de difficulté, ou, à tout le moins, de questions très particulières et propres au monde de l’intermittence. Par exemple, la gestion de la paie d’un intermittent du spectacle est une donnée totalement distincte de la gestion habituelle de la paie dans une entreprise normale, pour des employés en CDI « habituel ». Comment se calcule, dans la réalité, cette paie destinée aux intermittents ? Et quelles en sont les spécificités ? On vous en dit plus par ici.
Les raisons du statut particulier de l’intermittence
Si la gestion de la paie des salariés en intermittence, et notamment les intermittents du spectacle, est si particulière, eut égard à des gestions de paie plus habituelles, elle tient notamment au statut de l’intermittent, qui est lui-même très particulier.
En quoi et pourquoi ce système se distingue-t-il des autres ?
Le régime de l’intermittence, comme son nom l’indique, fonctionne sur un recours intermittent au salarié en question.
La raison de cette intermittence, incluant un travail discontinu, tient à la nature souvent volatile du travail effectué par ce salarié.
Un intermittent du spectacle peut par exemple travailler énormément sur une période donnée, pour la mise en place d’un spectacle ou d’un festival par exemple, mais ne plus avoir de tâches à effectuer pour ses employeurs une fois ce festival terminé.
C’est logique quand on y pense, le travail pour le montage, le déroulement et le démontage d’un festival s’arrête quand ce dernier est démonté, et continuer à payer le technicien est impossible pour les organisateurs. D’où le régime de l’intermittence.
Ce régime trouve également sa justification dans le cas de salariés évoluant en emploi saisonniers. Un employé de station de ski, par exemple, travaillera au long de l’hiver, mais le printemps verra sa fonction devenir inutile jusqu’à l’hiver suivant. On est donc face à un cas de travailleur intermittent.
On le voit, le régime du travailleur intermittent tient à la nature même du travail qu’il a à effectuer. Mais, si son travail est intermittent, sa paie l’est également. Il ne reçoit en effet pas un salaire tous les mois. Comment gérer donc cette paie particulière ? C’est par ici.
La gestion du calcul de la paie d’un intermittent
Tout ce qui relève de la paie de l’intermittent est définie en amont, dans son contrat de travail.
Ce document listera l’ensemble des dispositions régissant la paie et le nombre d’heures à effectuer par l’intermittent.
Evidemment, on y trouvera le montant payé à l’heure, mais on pourra également décider de lisser le nombre d’heures à effectuer.
En quoi cela consiste ?
Pendant sa période d’emploi, il est possible que l’intermittent fasse plus ou moins d’heures à certains moments. On pourra donc décider en amont de payer un forfait horaire global, réparti par mois, qui ne tiendra pas compte des fluctuations mensuelles d’heures, pour se concentrer sur le total des heures effectuées.
De ce point de vue, la paie est simplifiée.
Enfin, pour la gestion de la paie elle-même, l’employeur aura à payer le nombre de mois définis par avance avec l’intermittent pour son embauche, et ainsi, à l’issue de la fin du contrat de travail, la gestion de la paie s’arrête d’elle-même, puisque le contrat est terminé.
On le voit, on aborde de façon totalement différente la gestion de la paie d’un intermittent. Néanmoins, une fois prises en compte les spécificités de ce genre de contrat, on constate que ça n’a rien de sorcier.