La vie d’intermittent du spectacle est une alternance de périodes d’inactivités et d’activités. Toutefois, la façon dont on les gére est cruciale… Comment rentabiliser au mieux ces deux parts de la vie professionnelle de l’intermittent ? On vous donne quelques tuyaux par ici.
L’alternance de périodes ouvrées ou non est la base même du régime de l’intermittence. C’est même elle qui a donné son nom à ce type si particulier d’activité professionnelle. De la scène à l’administration de ses fiches de paie d’intermittent du spectacle, on ne peut pas tout faire en même temps. Tout comme on est parfois fortement sollicité ou non. On constera rapidement que selon la façon dont on l’envisage, cette oscillation entre activité et inactivité peut être plus ou moins prolifique. Puisqu’on ne peut faire autrement, autant la vivre au mieux, n’est-ce pas ? Mais comment ? On vous en dit plus maintenant !
L’activité d’intermittent du spectacle
L’intermittent du spectacle, c’est le nom générique regroupant l’ensemble des professions tournant autour de la production de spectacle à contenu artistique.
Plus encore, c’est l’ensemble des professionnels évoluant dans ce secteur et étant tributaire d’activités à durée déterminée.
On ne parlera donc pas ici des salariés d’une agence de production ou des employés d’un théâtre. Les intermittents seront en effet tous ceux qui agiront de façon ponctuelle dans le cadre d’un spectacle, seront engagés pour monter une scène ou faire la sonorisation d’un concert, et bien sûr les artistes qui se produiront sur cette même scène.
Par la nature de leur activité, ces professionnels vivent une alternance de périodes extrêmement occupées, avec des journées très remplies et des semaines entières sans jours de congés. Et ensuite, viennent des périodes plus calmes, avec parfois aucun engagement.
Le régime d’intermittence vient coiffer cette vie professionnelle en dents de scie et permet de donner un cadre à ce rythme si particulier qui ne pourrait entrer dans le cadre d’un CDD ou d’un CDI, ni même dans l’activité d’interim.
En effet, si l’intermittent est bien payé pendant les périodes où il est à pied d’oeuvre, le reste du temps il ne touche rien. C’est ici que l’intermittence entre en jeu et lui permet, pour peu qu’il ai travaillé un nombre minimum d’heures, de toucher une indemnisation pendant les périodes où il crée un spectacle, et ne tourne donc pas, ou n’a tout simplement pas d’engagement. Comme c’est le cas par exemple des professionnels réalisant leurs heures pendant les périodes de festivals, donc plutôt au printemps ou en été.
Ce nombre minimum d’heures conditionnant l’accès au statut d’intermittent est de 507 heures déclarées sur un an, bien entendu auprès de structures reconnues.
On en arrive à comment rentabiliser les périodes d’inactivité ; et vous le verrez, le décompte de ces heures ouvrées en fait partie !
Rentabiliser les périodes d’inactivité de l’intermittent
On l’a vu plus haut, les périodes d’inactivité sont souvent pour l’intermittent l’occasion de créer un nouveau spectacle, de peaufiner des éléments à venir, de se reposer bien sûr… Mais c’est aussi le moment de faire de l’administratif !
Les périodes d’activités étant par essence particulièrement intenses, il n’est pas évident de faire son administratif à ce moment là.
L’inactivité est donc à privilégier pour faire le décompte de ses heures, comptabiliser ses engagements successifs, faire le point sur ses fiches de paie et renseigner le tout sur le site dédié.
Ainsi on sait comment envisager le reste de l’année ; reste-il des heures à effectuer pour boucler l’intermittence ? Peut-on souffler ou faut-il trouver de nouveaux contrats avant l’année suivante ?
L’inactivité, loin d’être stérile est le moment de se poser et de faire le point sur la suite.
L’intermittence étant très dépendante de la bonne comptabilisation des heures et de la bonne gestion des fiches de paie, c’est aussi et surtout le moment de les enregistrer, car, on ne le répétera jamais assez, on n’est jamais trop scrupuleux avec la tenue de son activité d’intermittent dont la suite dépend, particulièrement la certitude d’être à l’abri dans les périodes de creux.