Le statut d’intermittent du spectacle est un régime particulier en France qui concerne les professionnels du monde artistique, comme les acteurs, les musiciens, les techniciens, les danseurs, etc. Ces métiers ont souvent des contrats de travail courts et irréguliers, d’où la nécessité d’un statut spécifique. Les intermittents ne travaillent pas en continu pour un même employeur. Ils enchaînent des missions ponctuelles avec différents employeurs, souvent pour des spectacles, des tournages, ou des événements. Cette situation peut être un véritable casse-tête sur le plan administratif car c’est à chaque employeur de s’occuper de payer les charges, de faire les contrats et de gérer la paie. Et comme vous pouvez l’imaginer, cette discontinuité dans les contrats et cette valse des employeurs peut comprendre des risques…
La précarité d’un statut complexe
Les intermittents du spectacle sont embauchés pour des périodes courtes, ce qu’on appelle des CDDU (Contrats à Durée Déterminée d’Usage). Entre les missions, les intermittents peuvent toucher des allocations chômage, à condition de justifier d’un certain nombre d’heures travaillées (507 heures) sur une période de référence (généralement 12 mois). C’est un système qui compense l’irrégularité de leurs revenus. Le statut d’intermittent permet de sécuriser un peu leur situation financière en cas de période sans travail. Mais alors comment s’y retrouver entre ses fiches de paie, ses allocations et ses cotisations sociales ? Qui s’en occupe ?
La gestion en interne des paies
C’est à l’employeur que revient la tâche de s’acquitter des cotisations sociales des intermittents, puisque c’est aussi lui qui lui verse son salaire. Il doit verser à plusieurs organismes (URSSAF, le groupe AUDIENS, Pôle Emploi Spectacle, AFDAS, etc.) les différentes cotisations prélevées au préalable sur les rémunérations des intermittents. Pour ce faire, le recours au Guso permet de s’acquitter de l’ensemble de ces obligations en un seul versement. Il peut simplement procéder à un règlement en ligne par carte bancaire ou par téléphone.
Il existe aussi une autre possibilité, la Déclaration unique et simplifiée (DUS). Cette dernière fait office de contrat de travail entre un intermittent du spectacle et son employeur et permet également de s’acquitter en un seul règlement de la totalité des cotisations et contributions sociales. Vous l’aurez compris, difficile de ne pas reculer face à l’ampleur de la tâche !
L’avantage de l’externalisation de la gestion des paies
La gestion de la paie des intermittents est complexe en raison de la réglementation spécifique qui leur est associée (CDD d’usage, calcul des droits à l’assurance chômage, cotisations sociales spécifiques, etc.). Externaliser la gestion de la paie des intermittents du spectacle présente plusieurs avantages pour les employeurs, en particulier ceux qui travaillent. Externaliser cette gestion permet à l’employeur de s’assurer que toutes les démarches respectent les obligations légales et réglementaires, ce qui réduit le risque d’erreurs et de sanctions. De plus, en confiant cette tâche à des experts externes, les employeurs peuvent se concentrer sur leur cœur de métier (production de spectacles, organisation d’événements, etc.), sans se soucier des aspects administratifs complexes. Sans compter que cela peut s’avérer plus économique que d’avoir un service de paie interne spécialisé.
Les prestataires externes de gestion de paie sont souvent des spécialistes du secteur du spectacle et de l’audiovisuel. Ils sont donc au fait des dernières évolutions réglementaires et savent comment gérer des situations complexes, comme les contrats multiples ou les droits spécifiques des intermittents.
Externaliser la gestion de la paie des intermittents permet donc aux employeurs de bénéficier d’une expertise spécialisée, de gagner du temps, de réduire les coûts et les risques, tout en assurant une conformité stricte avec les réglementations en vigueur. Une option qui vaut donc la peine d’être considérée sérieusement !