I Qu’est qu’une écriture comptable ?
Que l’on se place dans la perspective d’une carrière d’intermittent du spectacle ou de tout autre secteur d’activité professionnel, lorsque des échanges de flux financiers sont effectifs dans le cadre de tout contrat, et bien l’écriture comptable devient un passage obligatoire. Souvent c’est un domaine réservé aux comptables, mais parfois, lorsque l’on fait tout soi-même, on se retrouve à devoir faire face à cette tâche complexe, parfois fastidieuse, mais absolument indispensable pour une gestion saine de votre activité.
Pour faire simple et pour le dire en quelques mots, l’écriture comptable consiste à tenir un registre (souvent informatique de nos jours) de tout flux commercial, financier ou économique au débit ou au crédit d’une entité économique (une entreprise, un professionnel…). Ce registre représente les comptes et contient pour chaque mouvement effectué un document justifiant de ce dernier (que ce soit un relevé bancaire, une facture, etc.), qui garantissent à la fois la transparence et la traçabilité des opérations menées.
Généralement, on considère qu’une écriture comptable doit fournir les informations suivantes :
- la date à laquelle l’opération a été effectuée
- la date à laquelle le mouvement a été entériné
- le montant de la transaction ainsi que sa nature, sa description
- les numéros et les titulaires des comptes participant à l’opérationnel
- le numéro de la pièce comptable regroupant ces informations
II Généralités sur les écritures comptables
Il faut savoir qu’une écriture comptable ne doit pas être prise à la légère, elle doit être procédée avec soin, car si vous deviez subir un contrôle, ce sont les justificatifs sur lesquels vous pourrez et devrez vous appuyer pour établir la bonne et due forme de l’opération. Une rigueur toute particulière doit donc être apportée à tout ce qui s’y rapporte dans votre activité.
L’écriture comptable possède ses propres règles qu’il faut scrupuleusement respecter et qui représentent tout à la fois des garde-fous pour éviter les fraudes et des balises garantissant la transparence dans laquelle tout aura été effectué.
Parlons de la règle de la double écriture tout d’abord, car la plupart des entreprises utilisent ce modèle. Naturellement, lorsque vous créditez un compte d’une certaine somme, il semble tout à fait logique qu’un autre compte (celui du débiteur, de l’acheteur, du client…) soit débité de la même somme. On peut voir cela comme le système des vases communicants pour envisager la chose, mais prosaïquement, disons que le Crédit doit s’équilibrer avec le Débit. Cette méthode possède plusieurs avantages, comme la possibilité d’enregistrer des flux différés (prêts, emprunts…), d’avoir une vision globale en temps réel plus juste.
Dans le cas d’une comptabilité à partie simple, un seul compte enregistre l’opération. La balance est faite entre débit et crédit, et l’on obtient un solde, qui au final, sera négatif ou positif.
Une autre règle de l’écriture comptable impose l’impossibilité de modifier une écriture déjà établie et enregistrée. Pour rendre caduque une opération enregistrée, vous n’aurez d’autre solution que d’effectuer une autre écriture, à l’inverse de celle établie précédemment, pour l’annuler. Cette règle permet de conserver des documents clairs et précis, il vaut mieux avoir à compulser 200 pages bien rédigées, sans ratures et/ou corrections que de devoir éplucher 15 ou 20 pages d’écriture comptable mal tenue ou sur lesquelles on se serait permis d’apporter des corrections manuelles etc.
III En conclusion
L’écriture comptable permet à toute entité économique, à tout acteur du système, entreprise ou professionnel, de pouvoir justifier de son activité ainsi que de tout ce qui aura trait aux dépenses et aux entrées d’argent inhérente à cette dernière. Il a fallu fixer des règles précises afin que tout secteur et tout registre (de l’intermittent à l’artisan en passant par la multinationale) utilise les mêmes « codes » et puisse donc être lu et compris sans avoir à faire appel à la Nasa. Il est important d’en comprendre les grandes lignes et de se plier à la rigueur qu’elle nécessite, car une écriture comptable approximative n’est à proprement parler, PAS une écriture comptable.