Difficile parfois de décrypter ce que l’on trouve sur son bulletin de salaire. Quelles sont les cotisations sociales ? Quels impôts ont été prélevés ? A quoi correspondent tous ces chiffres ? Heureusement, une fois les bonnes informations en main, il est bien plus facile de s’y retrouver ! Les intermittents du spectacle sont eux aussi confrontés à ces difficultés. Certains experts sont là pour les guidés et répondre à leurs questions. Comment s’organise la constitution d’une fiche de paie ? C’est ce que nous allons vous expliquer dans cet article.
INTERMITTENT : DECRYPTER SON BULLETIN DE SALAIRE
Le statut des intermittents du spectacle est un régime quelque peu différent des autres. Ces travailleurs alternent entre périodes de travail et de chômage, et leurs contrats sont souvent de courtes durées. De plus, ils sont souvent rémunérés par cachets, un mode de paiement exclusivement réservé au monde du spectacle. C’est pour toutes ces raisons qu’ils bénéficient d’un régime particulier. Et ces spécificités se retrouvent dans l’établissement de la fiche de paie de l’intermittent .
Que retrouve-t-on sur le bulletin de salaire ?
Dans un premier temps on retrouve bien évidemment les montants correspondant aux différentes rémunérations perçues par l’intermittent. Comme nous l’avons déjà évoqué, il existe deux possibilités :
- Le cachet : il s’agit du mode de rémunération perçu par un intermittent embauché dans le cadre d’un CDDU. Il s’agit d’une rémunération forfaitaire qui ne dépend en aucun cas du nombre d’heures travaillées. Aujourd’hui, quelques soient la durée du contrat, un cachet à une valeur de 12 heures auprès de Pôle Emploi Spectacle. Toutefois, pour être indemnisé dans les périodes de chômage, l’intermittent doit justifier 507 heures de travail sur une période donnée, ou 43 cachets au cours des 319 derniers jours.
- Le salaire fixe : dans le cadre de son contrat, par exemple en CDI ou CDDU (Contrat à durée déterminée d’usage), l’intermittent pourra percevoir un salaire fixe établi par l’employeur sur une durée déterminée. Ce salaire lui ouvre des droits au chômage et lui permet de cotiser comme un salarié normal.
On retrouve aussi les cotisations sociales, qui sont à la charge de l’employeur. Parmi elle, la sécurité sociale et les cotisations retraite, ainsi que les cotisations chômage, pour n’en citer que quelques-unes. Chaque cotisation est versée à un organisme particulier. C’est pour cette raison que cela peut vite se transformer en véritable casse-tête pour l’employeur ! Heureusement il existe des solutions pour les assister dans la constitution des fiches de paie intermittents.
Quelles solutions de paie pour l’employeur ?
Il existe deux possibilités pour l’employeur. Il peut décider de se charger lui-même d’effectuer en interne la gestion de la paie. Pour ce faire, il est impératif qu’il soit équipé d’un logiciel de paie adapté, tels que sPAIEctacle, DV Log ou encore Coolpaie, pour n’en citer que quelques-uns.
Toutefois, face à l’ampleur de cette tâche herculéenne, il est chaudement recommandé, quand cela est possible pour l’employeur, vers la deuxième solution. A savoir, faire le choix de l’externalisation de la gestion de paie. Dans ce cas, vers qui se tourner ? Il existe plusieurs possibilités :
- Les experts comptables extérieurs : ils peuvent prendre en charge l’activité administrative relative à la paie des intermittents
- L’externalisation des fiches de paies : l’employeur envoie les informations relatives à la rémunération d’un intermittent à une entreprise extérieure qui va prendre en charge toutes les démarches administratives (attestations d’emploi mensuel, fiches de paie, etc.).
- Les services en ligne : ces plateformes sont nombreuses (Movinmotion, InterCachet, etc.) et permettent la transmission des données sous forme numérique de manière automatique à toutes les étapes du processus.